La reconversion profesionnelle

La reconversion professionnelle est aujourd’hui entrée dans les mœurs, que ce soit par choix assumé ou bien par obligation. L’agriculture peut être l’opportunité d’un nouveau départ professionnel..

De plus en plus de français se disent prêts se reconvertir. En effet, selon un sondage Ipsos[1], 56 % ont déjà changé d’orientation. Pour la majorité d’entres eux, (55%), cette reconversion est apparue comme relevant d’un choix personnel. Sébastien, qui avait encore quelques années à servir dans l’armée de terre, n’a pas attendu. « Je souhaitais travailler dans l’agriculture et j’ai estimé que c’était le moment » explique t-il.

D’autres, n’ont pas eu le choix. 24 % des interrogés se sont reconvertis suite à un plan social ou une perte d’emploi. Certains demandeurs d’emploi ont trouvé leur voie, en agriculture, grâce à ADEMA[2]. « Je venais de perdre mon emploi dans la téléphonie mobile » indique Laurence, salariée viticole, orientée par Pôle emploi vers ce dispositif.

La reconversion constitue une période clé de la vie professionnelle. Pour ceux qui ont déjà changé d’orientation au cours de leur vie, 71% la déclarent comme un nouveau départ, pour lequel la formation est conseillée. Sébastien a obtenu un BPREA[3], puis une spécialisation en élevage, « une formation indipensable pour la signature de mon CDI », précise-t-il.

Et pour beaucoup, la reconversion est l’occasion de se tourner vers des métiers qui leur correspondent mieux. Souvent, des professions où l’on voit le fruit de son travail. « Ma plus belle récompense est de voir les clients totalement séduits par mes vins » confie Patrice, viticulteur bio dans le Jura. Mathématicien de formation, c’est sa passion pour les vins qui a dicté sa reconversion.

Enfin, le sondage précise que, quand le risque de licenciement est concret, ils sont plus de 82% à envisager une reconversion. Daniel, ancien préparateur de commandes au sein des abattoirs GAD, le confirme : « Il me fallait retrouver un emploi rapidement, pour subvenir aux besoins de ma famille ». Il travaille actuellement en maraîchage.[1] Sondage réalisé par l’IPSOS pour l’AFPA, en octobre 2012 sur 579 actifs (demandeurs d’emploi compris) issus d’un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, interrogées par téléphone selon la méthode des quotas.

[2] Accès des demandeurs d’emploi aux métiers agricoles

[3] Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole, diplôme qui confère la capacité professionnelle agricole pour conduire et gérer une exploitation.

L’agriculture recrute

Ce dossier de presse dresse un panorama de l’emploi agricole en France et met en exergue de nombreuses actions visant à répondre aux besoins de main d’œuvre dans certains secteurs de production.